Se lever à l’aube pour des ventes privées, accumuler des étagères de vêtements à peine portés, continuer à avoir cette irrésistible envie d’acheter : une routine familière pour beaucoup. Vous vous reconnaissez ? Moi oui !
Cette dissonance entre mes valeurs écologiques et mes actes d’achat était devenue très pesante dans ma vie.
Dans cet article je vous parle à cœur ouvert de ma démarche vers une mode plus responsable.
Mon éveil face à la surconsommation vestimentaire
Avant la mode éthique et durable, j’étais une acheteuse compulsive !
Le constat de départ était sans appel, mais il m’a fallu longtemps pour le comprendre et l’assumer, j’étais une acheteuse compulsive ! Capable de me lever à 6H30 du matin pour ne pas rater les premières minutes des ventes privées.
Ce qui me console en y repensant, c’est que les vêtements achetés, je les portais au moins UNE fois, contrairement à certaines femmes qui rentrent à la maison avec des vêtements qui restent au fond des placards avec les étiquettes. Ça vous parle peut-être ? Parce qu’en magasin, on ne sait pas forcément ce qui nous met en valeur, on doute. Puis à la maison, on réalise notre erreur.
Dans mon salon les cartons s’accumulaient et la poste ou le facteur me voyait au moins une fois par semaine, voire deux.
Alors comment, j’en suis arrivée à une consommation plus raisonnée et une mode éthique et durable ?
Mes 2 déclics sur le chemin de la mode éthique et durable
Il m’a fallu plusieurs prises de conscience. La première a été l’effondrement du Rana Plaza en avril 2013 au Bangladesh dont nous avons « fêter » le triste anniversaire cette année 2023.
Première fois où l’envers du décor de la Fast Fashion a été dévoilé. Cette catastrophe dans laquelle 1135 ouvrières sont mortes sous les gravats de 8 étages de cette usine à vêtements « pour occidentaux » m’a profondément marquée.
Toutefois, je ne me sentais pas si concernée, car ce n’étaient pas les marques dont les étiquettes avaient été découvertes dans les décombres que j’achetais alors.
Pour ma part, je n’achetais pas de la Fast Fashion, donc je ne participais pas à cette exploitation humaine.
Ma seconde prise de conscience est venue d’un reportage vu en 2017 sur les microparticules relarguées par les vêtements en matière synthétique tel que le polyester, l’acrylique… et leur participation à la pollution des océans. Le choc ! Mes vêtements étaient, en grande partie, fabriqués avec des dérivés pétroliers, et donc du plastique…
Un système que je ne comprenais pas, mais dont je profitais !
À côté de cela, je me suis toujours interrogée sur le fait qu’un vêtement à un prix X puisse être vendu trois mois plus tard à un prix X-50%, voire X-60%.
Comment les marques pouvaient-elles se permettre constamment ces réductions, ces ventes privées à -40% et plus. Elles ne devaient pas perdre tant d’argent que cela, sinon elles ne le feraient pas… Que cachait ce phénomène de ventes privées et de réductions dont j’aimais tant profiter ? Ce phénomène apparu dans les années 2000 !
Ne comprenant pas réellement encore cela, j’ai décidé de commencer à me tourner vers une consommation de vêtement en matières naturelles ou que je pensais naturelle… et vers des marques qui ne proposaient pas ou proposaient peu de soldes. Le nombre était alors assez réduit : Sezane, Balzac, Paris pour ne citer qu’elles.
Mais, ce n’était que le début de ma démarche vers une mode éthique et durable !
Découverte des premières marques de mode éthique et durable
La vidéo révélatrice : une autre mode est possible !
Pendant l’année 2019, j’ai découvert sur Brut, un jeune homme appelé Benjamin et qui commençait alors à parler de son projet « coton vert ». Il voulait créer une marque éthique et durable de vêtements en coton biologique certifié respectant l’environnement ET l’humain. Il a été le premier à me montrer qu’une autre mode était possible.
À côté de cela, début de l’année 2020, j’ai commencé mon compte Instagram alors appelé @patou_sympa. Je n’étais pas encore conseillère en image, j’étais en arrêt maladie.
J’avais envie d’exprimer ma créativité vestimentaire à travers ce compte, et la découverte d’Instagram m’a permis de rencontrer les premiers influenceurs de mode éthique, comme @iznowgood ou @the_greenimalist.
Ainsi, j’ai pu véritablement plonger dans l’univers de la mode éthique et durable et recueillir de nombreuses références de livres sur le sujet et la COVID est arrivée !
Des livres qui ont changé irrévocablement ma manière de voir les choses !
J’ai mis à profit cette période de COVID, mais aussi d’inactivité professionnelle pour lire.
J’ai commencé par lire Fashionopolis de Dana Thomas qui revenait beaucoup sur le drame du Rana Plaza et les conditions de fabrication de nos vêtements, puis Le livre noir de la mode » d’Audrey Millet. Ce livre explique que les victimes du système de la Fast Fashion sont, simultanément, les ouvrières du sud-est asiatique et notre environnement gâché par la surproduction des vêtements, mais également nous, entrainés dans un système de consommation de vêtements potentiellement dangereux pour notre santé, qui s’est emballé…
C’est aussi, à ce moment-là que je me suis rendu compte que la Fast Fashion désignait simultanément des marques de vêtements à bas prix, mais aussi le système de surproduction de ceux-ci, entrainant un système de surconsommation… poussé par le marketing agressif de ces marques.
De la prise de conscience à la transformation : mon engagement pour la mode éthique !
Une transition qui ne s’est pas faite en un jour !
Si j’estimais consommer mieux en choisissant par mes achats de soutenir des marques durables et/ou locales que je prenais plaisir à découvrir grâce à Instagram, je ne consommais pas moins.
J’étais entrainée par les sollicitations que provoquaient chez moi le fait de poster régulièrement des nouvelles tenues sur mon compte et l’envie d’appartenir à une communauté d’« instagrameuse mode ».
Et, si je faisais désormais découvrir des marques peu connues à ma communauté, j’achetais encore trop, beaucoup trop !
Trouver l’apaisement et donner un nouveau sens à ma vie grâce à la mode éthique et durable
Puis le temps a fait son chemin et j’ai réalisé qu’une forme de déconsommation vestimentaire était possible, je pouvais mieux acheter, mais aussi moins acheter !
Pour moi, adopter la mode éthique ne se limite pas à choisir des vêtements conçus pour durer.
Cela signifie se questionner réellement sur son besoin et choyer les vêtements que l’on achète pour les faire durer.
Dès l’achat, il est crucial de se demander si l’on est prêt à porter ces pièces régulièrement sans se lasser, tout en respectant son style personnel.
Aujourd’hui mon objectif est de vous aider à découvrir ces vêtements « pépites » qui vous mettent en valeur et deviennent une véritable extension de vous-même, vous amenant à vous poser la question : « Comment les conserver et les chérir ? »
C’est pour ça que j’ai lancé en juin 2024 un nouveau coaching « Réinvente ton dressing : Consommer moins, aimer plus« .
Ce programme vous guide vers une consommation joyeuse et réfléchie, en optimisant vos achats et en découvrant les marques responsables adaptées à votre style. Dites adieu aux achats impulsifs, aux garde-robes encombrées, et au casse-tête quotidien des tenues.
Pour voir comment « Réinvente ton dressing » peut transformer votre approche de la mode, découvrez-en plus ici !